NT21

ply

L’infirmerie
2024

Commande de l’album cd @ 12€ (port eco inclus pour la France métropolitaine) / Contact  nt.label.84@gmail.com

 

Mathias : cythare, daxophone, piano, basse, synthétiseurs, traitements électroniques divers, mixage et editing (sur L’infirmerie 1)
Guillaume : voix, paroles, sons électroniques, bruits et traitements divers, piano à deux doigts, mixage et editing (sur L’infirmerie 2)
Norscq : Mastering

Ply est depuis 13 ans déjà un duo comprenant le musicien électroacoustique (et dub) nantais Mathias Delplanque et le musicien intermittent (dub) (lofi) berlinois Guillaume Ollendorff.
Au départ plutôt pensé comme un projet texte/musique avec quelques incursions dans les orbites de la chanson, il est surtout devenu notre lieu d’expression commun ; avant toute espèce d’ambition esthétique ou formelle, la musique de ply raconte certaines des choses qui nous traversent l’un et l’autre et les deux ensemble.

Nous avons déjà publié deux albums vinyles (Sans-cesse, 2015 et Rends-toi, 2017), un CD (Cluzel, 2017) et une cassette (Sans-cesse live, 2014) chez Warm, ainsi qu’une double cassette (Sœurs / feintes, 2020) chez Scum Your Earth, sans parler de quelques démos qui ont flotté dans les internets et de la musique d’un long métrage, dont nous ne pouvons rien dire pour le moment.

L’infirmerie, notre premier disque chez Les Nourritures Terrestres, comporte en fait deux « infirmeries », deux EP composés à des moments différents, et répondant de processus d’écriture distincts.

L’infirmerie 1

est une sélection de morceaux réalisés entre Nantes et Berlin de 2020 à 2022.
C’est là le produit d’une méthode de travail classique chez ply, qui a quelque chose du jardinage ou de la fermentation : « improvise une piste, ajoutes-en d’autres à tâtons, retouche, épaissis le son avec des objets venus d’ailleurs (la cassette du cousin quand il était enfant, l’enregistrement au téléphone d’un diner, les bruits dans la cour, ce que tu veux), laisse reposer, va boire des coups, reprends, ajoute beaucoup trop de couches dans un moment d’extase, enlèves-en pour donner de l’air, enlève trop, abandonne tout, laisse infuser, réécoute longtemps après, remixe, et reprends depuis (presque) le début… Et, alors que les choses se précisent lentement, cherche ta vérité émotionnelle, essaie d’être le plus sincère possible sur ce truc qui n’a pas de mots que tu veux exprimer. Supprime tout ce qui se met en travers de son chemin ».
L’idée d’infirmerie avait quelque chose qui collait ces divers morceaux ensemble.
L’infirmerie, c’est bien sûr un ensemble de poisons et de remèdes. C’est peut-être bien aussi un lieu imaginaire, un espace mental enchanté que l’on s’invente au fur et à mesure — un lieu où l’on pourrait soigner nos bobos intimes, voire changer de peau, qu’il ne reste plus aucune trace.

L’infirmerie 2

a été réalisé à l’été 2022. Le format est très différent, mais les thématiques (thérapeutiques) au bout du compte très proches. La musique est née d’une d’une petite session d’improvisation de trois jours réalisée avec un arsenal très réduit : un piano enregistré en double, une fois en direct et une fois dans une autre piste passée dans des effets + des sons électroniques improvisés en direct.
Nous avons interverti les rôles plusieurs fois entre clavier et ordinateur et laissé la musique couler.
Guillaume est rentré à Berlin avec les « rush » et a commencé à les monter, avant d’y ajouter cette voix de femme émerveillée par la structure moléculaire du monde, piquée dans un petit documentaire des années 50 sur le LSD thérapeutique. Ça sonnait si bien qu’il a été en chercher d’autres, et d’autres encore. 12 oclock, and we’re ready to start this experiment, i’m going to give you this cup that contains lysergic acid, one hundred micrograms…
De fil en aiguille les voix ont pris une place centrale. Elles offrent des prises directes sur des âmes souvent en peines, toutes sur la voie de la lumière… Derrière le récit de leur « trip » se dessinent en creux des existences rangées où tout craque derrière le vernis de civilisation, mais aussi des émotions rendues brutes, sans aucun filtre.

L’infirmerie 2 a finalement été placée en premier sur le CD. Au moins parce que « Saint-James », qui conclut L’infirmerie 1, est nécessairement une chanson de fin. Et puis peut-être parce que la vie est en général un truc compliqué, alors autant ne pas faire trop simple.

Samples
« Saint-James Infirmary » dans la version de Louis Armstrong (1953 ?), sur Saint-James.
Voix
–  Housewife taking LSD, Los Angeles Veteran Hospital, Dr Sydney Cohen (probablement 1956)
–  LSD The Spring Grove Experiment (CBS documentary 1966)
–  Schizophrenic Model Psychosis Induced by Lysergic Acid Diethylamide (LSD), University of California medical tests supervised by Nicholas A. Bercel MD (1955)

Nous tenons à remercier :
– Raphaëlle Latini pour avoir proposé le daxophone (sur « Saint-James »)
– Samuel Ternoy pour sa voix sur « C’est fini » (un enregistrement cassette des années 80)
– Karim Gabou pour la conception de la pochette
– Jean-Louis Morgère pour nous avoir suivi dans ce projet